Marseille c’est comme n’importe où ailleurs
Et sa différence vaut bien celle de n’importe où ailleurs
N’importe quel autre trou du cul du monde
N’importe quelle autre mégapole
N’importe quel autre village ou lieu dit
N’importe quel autre no man’s land
N’importe quelle autre planète
N’importe quel autre arrêt de bus au petit matin des travailleurs
N’importe quel autre ennui de cité
N’importe quel autre ennui hebdomadaire et consommé de résidence secondaire
N’importe quelle autre fenêtre éclairée de fin de jour présage d’heures de répit à défaut du rêve à vivre un autre jour
Le lendemain
N’importe quelle autre merveille du monde
N’importe quel autre rendez-vous
N’importe quel autre espoir de retrouver le chemin qui mène de l’arrêt de bus à la maison du soir à la fenêtre éclairée à défaut de tous les rêves, de tous les hommes, de tout l’univers tout entier
N’importe quel autre coin de bitume,
N’importe quel autre coin de bitume, de sable et d’écume de béton
N’importe quel autre Marseille
C’est juste, juste la lumière qui change.